CHAMPIONNAT DU MONDE DE BASKET – JAPAN 2006 : ESPANIA CAMPEONE DEL MONDO !

0
spain-2006
Les Espagnols ont croqué les Grecs en finale dimanche  (Panoramic)

Campeones !

Jamais sacrĂ©e sur la scĂšne internationale, l’Espagne a dĂ©crochĂ© le titre de championne du monde en dominant la GrĂšce (70-47), dimanche Ă  Saitama. PrivĂ©s de leur meilleur joueur, Pau Gasol, blessĂ©, les Espagnols n’ont laissĂ© aucune chance aux champions d’Europe grecs.

Par Guillaume Loisy

AprĂšs quinze jours de compĂ©tition de trĂšs haut niveau, le Championnat du Monde de basket devait s’achever en feu d’artifice dimanche avec un duel de titans entre les champions d’Europe grecs et les Espagnols, toujours Ă  la recherche d’un premier titre international. Impressionnantes tout au long de leur sĂ©jour japonais, ces deux grandes nations du basket opposaient deux styles diffĂ©rents. La vitesse et la fougue cĂŽtĂ© ibĂ©rique devaient rĂ©pondre Ă  la soliditĂ© dĂ©fensive et Ă  l’expĂ©rience de Grecs impitoyables dans les moments importants. SerrĂ© sur le papier, le duel tournait Ă  l’avantage de la formation hellĂšne avant mĂȘme de commencer. Victime d’une fracture du pied gauche en demi-finale contre l’Argentine, le meilleur joueur espagnol Pau Gasol devait en effet assister Ă  la finale sur le banc de touche.

L’Espagne à toute vitesse
Dans une Super Arena de Saitama archi comble, la finale partait piano. Pour contrer la vitesse espagnole, les Grecs allaient au bout de l’horloge sur chaque possession mais les IbĂšres ouvraient les hostilitĂ©s sur un dunk puissant de Reyes (2-0). En l’absence de Gasol, l’intĂ©rieur du Real Madrid prenait le jeu Ă  son compte et inscrivait 6 des 10 premiers points de son Ă©quipe. En face, les Grecs Ă©taient dans le coup, Kakiouzis rappelant Ă  tout le monde qu’il savait shooter Ă  trois points du haut de ses 2,07m (10-9). Les prises Ă  deux sur Papadopoulos marchaient Ă  merveille pour l’Espagne qui faisait le break sur deux paniers primĂ©s signĂ©s Calderon et Navarro (16-9). EntrĂ© en jeu, le bulldozer Schortsianitis profitait d’un caviar pour Papaloukas dans la raquette pour rĂ©duire l’écart aprĂšs dix minutes (18-12).

Garbajosa, le tireur d’élite
Chaud comme la braise, Navarro inscrivait son 7e point pour redonner 8 unitĂ©s d’avance Ă  l’Espagne en dĂ©but de deuxiĂšme quart-temps (20-12). Garbajosa en rajoutait deux couches Ă  6,25m et les Grecs buvaient la tasse (26-12). ChahutĂ©s comme jamais, les champions d’Europe dĂ©jouaient totalement et leur adresse Ă  trois points les abandonnait (3/10 contre 6/12 pour l’Espagne en premiĂšre mi-temps). Etrangement, c’est Papaloukas, poissard dans l’exercice depuis son arrivĂ©e au Japon (1/14), qui redonnait de l’espoir (28-16). Mais Garbajosa, encore lui, dĂ©cochait une nouvelle flĂšche Ă  trois points avant que le besogneux Jimenez ne porte l’avantage aux Espagnols Ă  +19 (35-16) ! Un Ă©cart qui gonflait encore Ă  la pause (43-23) aprĂšs un nouveau missile de Rodriguez.

La GrĂšce boit la cigĂŒe
Au retour des vestiaires, Kakiouzis redonnait espoir aux siens sur un tir primĂ© mais le chemin Ă©tait encore long pour les champions d’Europe (47-30). Solides Ă  l’intĂ©rieur malgrĂ© l’absence de Gasol, les Espagnols tenaient les Grecs en respect. Au terme d’un maigrelet 11 partout dans le 3e quart-temps, les hommes de Pepu Hernandez touchaient du doigt la mĂ©daille d’or. Sur le banc, son homologue hellĂšne, Panayotis Yannakis, s’époumonait pour raviver la flamme mais mĂȘme la palette brisĂ©e de leur coach ne sortait pas les Grecs de leur torpeur. Les dix derniĂšres minutes Ă©taient anecdotiques. Navarro et Garbajosa Ă  trois points (10/20 Ă  eux deux) faisaient boire la cigĂŒe aux Grecs qui s’inclinaient finalement de 23 points (70-47). Sur le banc de touche, Gasol lĂąchait ses bĂ©quilles et exultait. «Une mĂ©daille d’or pourrait m’enlever toute la douleur que je ressens en ce moment», avait-il prĂ©venu samedi. HĂ©roĂŻques, ses coĂ©quipiers ont exaucĂ© le vƓu de la star des Grizzlies, trĂšs Ă©mue au moment de soulever le trophĂ©e Naismith dĂ©volu aux nouveaux champions du monde. Cerise sur le gĂąteau, le grand Pau Ă©tait mĂȘme Ă©lu MVP du tournoi. Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les jeunes stars europĂ©ennes peuvent rĂ©aliser leurs rĂȘves


Laisser un commentaire