NBA FINALS 2011 : DALLAS ENFIN RÉCOMPENSÉ !

Dallas-enfin-recompense_actus.jpgLe Heat a du talent à revendre avec son trio de stars, mais c’est finalement le collectif, l’expérience et l’épaisseur de l’effectif des Mavs qui a fait la différence lors des Finales. Une série passionnante qui n’a pas régalé que les anti-Lebron James…
par Christophe Remise, le 13-06-2011

Toujours placé, jamais gagnant ? C’était le «slogan» qui collait à la peau des Mavericks depuis une dizaine d’année. C’est fini. L’équipe de Mark Cuban, qui reste sur onze ans à 50 victoires ou plus en saison régulière, a en effet décroché son premier titre de champion la nuit dernière. Dallas a disposé de Miami et de ses trois stars en six matches, avec une victoire relativement tranquille la nuit dernière lors du Game 6 sur les planches de l’AmericanAirlines Arena (95-105). Sans surprise, Dirk Nowitzki a été désigné MVP de la série. Mais le succès de Dallas, ce n’est pas que le fait de son Allemand, loin de là. Le contraste avec le Heat, centré sur trois joueurs superstars, LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, est saisissant. «Miami avait trois éléments, tandis que nous en avons 14 ou 15, note Jason Terry dans la presse US. Nous avions une immense confiance en chacun d’entre nous, dans le système, dans le staff. Nous avions confiance. Cette équipe a un cœur de la taille de l’état du Texas.»
Même Cardinal a été précieux
Tout le monde a contribué au premier titre de l’équipe texane, notamment Jason Terry, auteur de 21 et 27 points lors des deux derniers matches, et de 18 points de moyenne sur la série. Tyson Chandler a fait le travail en défense et a même apporté sa pierre à l’édifice en attaque. Avec Caron Butler sur le flanc, Shawn Marion a parfaitement joué son rôle d’homme à tout faire, tout en faisait dérailler LeBron James en défense. Jason Kidd n’a plus ses jambes de 20 ans, mais il a rentré quelques paniers importants et est à créditer d’une bonne défense sur Dwyane Wade. Le tout avec un JJ Barea surprenant, un DeShawn Stevenson jamais aussi décisif que depuis qu’il a perdu sa place dans le cinq au profit dudit Barea. Même Brian Cardinal et le Français Ian Mahinmi ont été précieux par moments… «Dirk Nowitzki, Jason Kidd et Jason Terry ont été notre base durant toute la saison, mais nous sommes une équipe, une équipe complète, note Tyson Chandler. On peut s’appuyer sur tout le monde.»
Dallas, au bout du suspense
Ce succès, c’est l’aboutissement du (long) travail de Mark Cuban, qui a d’ailleurs brillé par sa discrétion sur la scène médiatique depuis plusieurs semaines. Au final, Dallas semble être vraiment un ton au-dessus du Heat. Il ne faut toutefois pas oublier que LeBron James et consorts menaient 2-1 après les trois premiers matches. S’ils avaient remporté le Game 4, les Floridiens seraient sans doute champions à l’heure qu’il est. Or, ledit Game 4 a basculé en faveur de Dallas seulement dans la dernière minute (86-83). Les Mavs avaient aussi dû s’employer pour ne pas être menés 2-0 en effaçant un retard de 15 points dans les 7 dernières minutes du Game 2 (93-95). En fait la victoire de Dallas dans le Match 6 avec 10 points d’écart fait office de carton. Trois des six matches se sont terminés avec 2 petits points de différence et les deux autres, avec 8 et 9 longueurs d’écart. A chaque fois, le suspense était au rendez-vous. En un mot, ces Finales étaient parmi les plus intenses depuis des années.
Les anti-LeBron ravis
Mais ce n’est pas la seule raison des grosses audiences enregistrées par les télévisions américaines. LeBron James a un temps été l’enfant chéri de l’Amérique. L’ex-Cavalier est toutefois devenu le bouc-émissaire de toute une partie de la planète basket avec son choix de rejoindre Dwyane Wade et Chris Bosh à Miami. C’est aussi La Décision, l’émission de télévision spéciale au cours de laquelle il a fait part de son choix, qui a mis le feu aux poudres. Au final, la défaite du Heat ne fait pas plaisir qu’aux fans des Mavs… «Une bonne leçon pour tout le monde : il n’y jamais de raccourci. Jamais», glisse Dan Gilbert, le propriétaire des Cavs, via sa page Twitter. Comprenez par là que son ancien joueur aurait fait le choix de la facilité en signant à Miami. «Dallas a guéri mon cœur», déclare son ancien coéquipier, Mo Williams. Sans compter les millions d’anonymes qui se félicitent en silence de l’échec du King. Que ceux là ne se réjouissent pas trop vite. Le Heat n’est pas mort. Loin de là….

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