NBA FINALS 2015 – GAME 6 : LES GOLDEN STATE WARRIORS , CHAMPIONS INCONTESTÉS !

COMPTE-RENDU + VIDÉO

La victoire des Californiens en finale contre les Cavs de LeBron James ce mercredi clôt une saison survolée par Stephen Curry et les siens. Andre Iguodala remporte le titre de MVP de la finale.

Il a fallu six saisons. C’est en 2009 que Stephen Curry est arrivé sur la rive ouest de la baie de San Francisco. Les Golden State Warriors faisaient alors partie de la cohorte de franchises dont personne n’attend grand-chose en début d’année. Et qui surprennent rarement. Patiemment, le staff et les dirigeants des Warriors ont construit une équipe, avec des arrivées jamais spectaculaires mais toujours judicieuses. Dans les statistiques, la progression a été visible. Ils sont revenus en play-offs il y a deux saisons, éliminés par les San Antonio Spurs puis les Los Angeles Clippers.

Cette saison, les Golden State Warriors étaient bel et bien la plus belle équipe NBA. Alors, certains noteront les absences de Mike Conley, le meneur énergique des Memphis Grizzlies, que les Californiens ont affronté en demi-finale de conférence; celles conjuguées de Kevin Love et Kyrie Irving, les joueurs des Cleveland Cavaliers. Mais voilà, avec ce succès (4-2) en finale, les Warriors terminent avec 83 victoires dans la saison, pour 20 défaites. Seuls les Chicago Bulls de Michael Jordan ont réussi aussi bien, en 1996 et 1997. C’est un titre – le cinquième de leur histoire – logique et mérité, peu importent les circonstances.

LEBRON JAMES ÉREINTÉ, ANDRE IGUODALA MVP DE LA FINALE

Ce mardi soir, ils ont joué comme on l’attendait, à l’instar de leurs quatrième et cinquième matchs : dominateurs, adroits, collectifs. Les Cleveland Cavaliers n’ont pu faire illusion que quelques minutes au début du match. Ensuite, les attitudes des joueurs de l’Ohio ont vite traduit leur impuissance. Avec au premier chef, le meilleur d’entre eux, LeBron James. Le seul joueur vraiment au niveau, même si Tristan Thompson et le pivot russe Timofeï Mozgov n’ont pas démérité dans cette série. Et que la hargne de l’Australien Matthew Dellavedova aura marqué les esprits. Dans ce sixième et dernier match, le «roi de Cleveland» a tout de même approché de nouveau ses récents exploits statistiques. Mais, sollicité plus que de raison dans ces play-offs, il apparaissait éreinté à la fin du match.

Les Golden State Warriors ont tout fait pour l’isoler du reste de l’équipe, le forcer à tout prendre en main, et ainsi ne pas laisser la possibilité à d’autres joueurs des Cavs de prendre feu. C’est d’ailleurs celui dont la défense sur LeBron James dans le quatrième match a été le tournant de cette série, qui a remporté le titre de MVP de la finale : Andre Iguodala. Il a été le facteur X de cette finale. Dur en défense, tonique à l’approche du cercle, agile dans ses tirs extérieurs, la série de l’ancien joueur des Philadelphia Sixers a été surprenante. Il devient par ailleurs le premier joueur de l’histoire de la NBA à n’avoir démarré titulaire aucun match en saison régulière et à malgré tout remporter le titre de MVP de la finale.

STEPHEN CURRY, L’ARCHITECTE DU TITRE

Les votants ont finalement préféré voir les points et l’abnégation d’Iguodala plutôt que la délicatesse et le leadership de Curry. Pris souvent par deux défenseurs, il a quasi systématiquement trouvé la bonne passe pour des joueurs libres, qui n’avaient plus qu’à finir leur action en supériorité numérique. Peu importe, il apparaissait évidemment heureux lors de la remise du trophée. Cependant, sur 11 votants, aucun ne lui a décerné de lauriers, alors que 4 en ont donné à LeBron James, perdant magnifique, mais perdant tout de même, dans un pays où ce titre ne va qu’aux vainqueurs depuis 1969. Il se «consolera» avec son titre de MVP de la saison régulière, celui qui récompense la régularité d’un joueur.

L’essentiel est ailleurs. L’architecte, côté parquet, se nomme Stephen Curry. Il restera le joueur qui aura permis aux Golden State Warriors de remporter un titre qui leur échappait depuis quarante années. Mais Steve Kerr, le coach arrivé cette saison, a sûrement permis à ses joueurs de franchir le dernier palier qui leur manquait. Il remporte, lui, son sixième titre : le premier en tant qu’entraîneur, après ses cinq trophées en tant que joueur. «The Golden age begins» titrait Nba.com à la fin du match. En effet, puisque Draymond Green devrait rester, on ne voit pas ce qui empêchera cette équipe, l’an prochain, de défendre son titre. Peut-être LeBron James et les Cavs. Après leur belle saison, ces derniers ont plusieurs mois pour soigner leurs blessés et équilibrer leur équipe. Car le cœur suffit rarement dans le sport professionnel. En tout cas, il aura permis de donner à cette finale du cachet et du suspense.

VIDÉO : RÉSUMÉ DU MATCH

Damien DOLE

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