NBA FINALS : KAHWI LEONARD MVP , TOUT UN SYMBOLE

MVP-Leonard-tout-un-symbole_article_hover_preview.jpgDiscret lors des deux premiers matches des Finales, Kawhi Leonard a brillé lors des trois derniers. Assez pour être désigné MVP de la série, à 22 ans. Un honneur qui n’était plus revenu à un joueur aussi jeune depuis Tim Duncan, lors du premier sacre des Spurs en 1999.

Kawhi Leonard peut sourire. Pour un fois. Au début de la série, tout le monde aurait parié sur Tony Parker, Tim Duncan, voire Manu Ginobili pour hériter du titre de MVP en cas de sacre de San Antonio. Mais c’est bien lui qui a reçu le trophée Bill Russell qui récompense le meilleur joueur des Finales NBA. Auteur d’un carton lors du Game 3 avec 29 points à 10 sur 13 aux tirs, après deux premiers matches discrets, Leonard a bouclé les cinq rencontres avec 17,8 points à 61% aux tirs, dont 58% à trois points, et 6,4 rebonds de moyenne. Il a également brillé dans son domaine de prédilection, la défense, notamment face à un certain LeBron James. Le tout avec 22 points et 10 rebonds lors du Game 5, la nuit dernière. C’est d’ailleurs lui qui a donné à San Antonio son premier avantage du match, à trois points, dans le deuxième quart (37-35). «Si on m’avait dit que je serai le MVP des Finales ? Je pourrais vous mentir, mais c’est surréaliste pour moi. J’ai un super groupe de gars derrière moi, qui me poussent, qui veulent que je sois agressif sur le parquet», a-t-il expliqué, à chaud.

Tradé au soir de la Draft 2011 en échange de George Hill, qui était pourtant un joueur majeur à l’époque et très apprécié dans le vestiaire, Leonard s’est donc avéré être un pari gagnant pour RC Buford et Gregg Popovich, «peut-être le meilleur tandem general manager – coach de l’histoire, tous sports confondus» pour reprendre les termes du commissionner Adam Silver. «Vous (les Spurs) avez montré au monde à quel point ce sport est beau», a ajouté le successeur de David Stern. «C’est comme s’il jouait libéré, a commenté Dwyane Wade au sujet de la performance de Kawhi Leonard dans ces Finales.C’est le futur de cette équipe.» Ce que répète à l’envi Gregg Popovich. Tout le monde a compris pourquoi.

Le Big Three, mais pas que
Kawhi Leonard est le plus jeune joueur depuis Tim Duncan, en 1999, à hériter du prestigieux trophée Bill Russell. TD l’a remporté lors des trois premiers sacres de San Antonio. Tony Parker avait quant à lui été récompensé à l’occasion du titre de 2007, contre les Cavaliers d’un certain LeBron James. Aujourd’hui, c’est donc au tour de Kawhi Leonard, sixième joueur à recevoir cette distinction au terme d’une saison où il n’a pas participé au All Star Game. Tout un symbole pour cette équipe, où le collectif est roi. Même si le Big Three reste la base, c’est en effet tout un collectif qui est à mettre en avant. Les role-players ont tellement apporté, de Patty Mills à Boris Diaw, en passant par Danny Green… «Kawhi pense qu’il nous l’a ramené à lui tout seul, mais on sait tous que tout le monde a sa part de responsabilité dans ce titre, plaisantait Popovich lors de son discours à ses joueurs, dans le vestiaire, provoquant l’hilarité générale. Je n’ai jamais été aussi fier de l’équipe.» Il y a de quoi. Kawhi Leonard, lui, a «réalisé (son) rêve» en remportant le titre. Il ne l’a pas fait tout seul, mais il peut savourer.

Résultats des Finales :
Game 1 : San Antonio-Miami 110-95
Game 2 : San Antonio-Miami 96-98
Game 3 : Miami-San Antonio 92-111
Game 4 : Miami-San Antonio 86-107
Game 5 : San Antonio-Miami 104-87 (SA titré, 4-1)

POPOVICH N’A PAS APPELÉ UNE ACTION POUR LEONARD

Gregg Popovich (coach de San Antonio) : «Kawhi (Leonard) est un jeune homme très calme, donc les conversations qu’on a avec lui tout au long de l’année ne vont souvent que dans un sens, mais il écoute, il apprend bien, c’est un compétiteur acharné, et a toujours le désir d’être le meilleur, ce qui n’est pas si commun dans cette Ligue. Il fait tout ce qu’il faut faire. Il est là tôt, il part tard, il en veut toujours plus, il demande à ce que le staff le pousse. Je lui demande juste de ne pas être simplement au service des autres et je lui rappelle qu’il fait partie du moteur qui nous fait avancer. Ça commence avec sa défense et le rebond. Mais il commence visiblement à trouver ses marques offensivement. Je n’ai appelé aucune action pour lui durant tous les play-offs. Dans le futur, on l’utilisera beaucoup plus individuellement parlant. Mais ce n’est pas trop notre style. Et il en a conscience.»

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