CHECY 23,24 ET 25 AVRIL 2011 – TOURNOI INTERNATIONAL DE BASKET ALAIN MASSIF : INTERVIEW DE L’ACCOMPAGNATEUR DES MOINS DE 13 ANS CENTRAFRICAINS

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Alpha Willybiro accompagne le groupe de jeunes basketteurs participants au Tournoi international Alain Massif en France

 

 

 

 

Est-ce que vous pouvez nous présenter cette équipe, d’où vient-elle?
L’association sportive AS Mazanga est un club de basketball qui vient du quartier Km 5 à Bangui, la capitale centrafricaine. Le Km 5 est l’un des quartiers le plus populaire de Bangui et en particulier, nous nous entrainons sur le terrain de l’école Koudoukou.

Pourquoi vous participez à un tel tournoi?
Il s’agit pour nous de donner la chance aux enfants et aux jeunes de l’équipe de Mazanga de pouvoir se frotter à d’autres niveaux qu’eux, à d’autres cultures et surtout de pouvoir discuter avec des enfants de leur âge sur la notion du basket et de la scolarité.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce tournoi là?
A ce tournoi, 12 jeunes de notre groupe viendront pour jouer. Notre satisfaction sera de les voir s’exprimer et réussir à présenter leur talents tant sportifs que culturels et derrière cela, nous souhaitons réussir cet événement en faisant, de ce mouvement, un levier populaire pour que tout le monde y participe et qu’un grand nombre de personnes soient rassemblées tout autour au niveau international.

Où en sont les préparatifs?
Nous sommes à un niveau très avancé. Sportivement nous avons commencé à préparer les enfants depuis le mois d’août 2010 avec le camp d’été qui a été organisé par Fred Goporo venu des Etats-Unis, sur Bangui pour les préparer et les encourager. Ensuite, il a laissé un cahier de charges qui est aujourd’hui suivi par le coach Hassan Tokakeresset. Sur le plan administratif nous avons réussi à obtenir l’autorisation de la fédération centrafricaine de Basketball qui a accepté de nous accompagner dans cette démarche. Au niveau matériel, nous avons reçu un don de la Jeunesse sportive de Checy, un don en équipements constitué des jeux de maillots et des paires de chaussures. Au niveau des fonds, nous sommes aujourd’hui à environ 40% du budget que nous essayons de réunir.

L’appel que vous lancer pour ces 15000 euros dont vous avez besoin?
15000 euros représente la rubrique des titres de transport. Nous demandons aux Centrafricains d’essayer de dépasser le cadre de l’amour pour celui de l’aide. Aimer c’est bien, aider c’est encore mieux. Il faudrait que tout ceux qui aiment le basketball centrafricain, les jeunes, les enfants puissent nous venir en aide pour réunir ces fonds.

Quelles sont les garanties vous offrez?
Nous avons des garanties dans le sens où, nous avons des partenariats avec des institutions et associations constituées et solides, telle que Centrafrique Expertise, Basketball for all, qui est allée faire un reportage de 10 jours, avec les gamins du club. Nous avons également l’association Celcia. Le club Mazanga a également toujours travaillé avec l’OMS. C’est vous dire à quel niveau nous sommes en termes de partenariat et de collaboration avec les divers organismes.

Toutes les autorisations ont-elles été obtenues?
Cela s’est fait de manière naturelle, parce que la fédération connait l’équipe Mazanga qui a toujours formé de bons éléments pour l’équipe nationale centrafricaine et de nombreux cadres au service du basketball.

 

Vous sortirez du pays avec les minimes, de moins de 13 ans cela a-t-il été facile d’avoir les autorisations des parents?
Une fois sur le territoire français nous serons entièrement pris en charge par les organisateurs, en termes d’hébergement, de restauration, de transport et de santé et en termes de formation. Nous tenons régulièrement des réunions avec les parents qui sont entièrement impliqués dans le projet.

Vous avez combien d’éléments en équipe nationale centrafricaine?
En ce moment nous en avons deux, Gotagni Martial qui est un sénior évoluant en N1 en France, et chez les espoirs, nous avons Johan Grebongo qui vient d’intégrer le groupe des séniors.

Vous n’avez pas d’obligation de résultats et l’essentiel c’est de participer?
L’essentiel c’est de participer et j’ajouterais que l’essentiel d’arriver à se mobiliser, à travailler ensemble. Aujourd’hui, nous souhaiterions que ce ne soit pas le projet d’une personne que ce soit le projet de tous les amoureux du basketball.

Quelle serait la difficulté qui vous empêcherait de parvenir à votre but?
La plus grosse difficulté vient du fait que c’est un nouvel exercice. C’est la première fois qu’une équipe centrafricaine de cet âge sortes du pays. La difficulté va dans le sens où, nous sommes un club et tout est nouveau, en termes de démarches administratives et le système de récolte de fonds, …. Les enfants se préparent physiquement et mentalement depuis quelques mois déjà, c’est tout un travail qui est mis en place et pour une première ce serait très difficile si nous n’avions pas les différentes associations et personnes ressources qui nous accompagnent.

N’est-ce pas aussi parce que le basketball ne draine pas autant d’argent que le football?
Si l’on observe l’histoire du sport en Centrafrique, le basketball est d’abord notre sport roi parce que la Centrafrique a remporté deux fois la coupe d’Afrique des nations en Basketball et trois fois la coupe d’Afrique des Clubs champions. Et c’est toujours un plaisir de le rappeler, pour la RCA, c’est d’abord le basket, le football n’a encore rien gagner à l’échelle continentale ou internationale.

Un dernier mot concernant ce tournoi?
Je souhaiterais, que le 26 avril 2011 à la fin du tournoi, ensemble nous puissions dire, oui nous l’avons fait.

APPEL AU DON POUR LES MINIMES CENTRAFRICAINS

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