EUROBASKET 2005 : L’EQUIPE DE FRANCE INVISIBLE

16/09/2005  EdF Masc. Euro 2005
Un vrai cauchemar

L’Euro ne pouvait pas plus mal commencer pour la France. Les Bleus ont été sévèrement battus par la Grèce (64-50). C’est donc un match à très haute pression qui s’annonce face à la Bosnie samedi soir, entre les deux battus du premier jour.

Photo : Tony Parker dépité (FFBB/Stadium/Bellenger)

 

Claude Bergeaud craignait la Grèce par dessus tout après son impressionnante série de matches amicaux. Il avait raison et les Hellènes ont totalement détruit le jeu offensif tricolore, réduisant la France à son plus petit total de points depuis 36 ans !

Boris Diaw frappe d’entrée en pénétration puis Lazaros Papadopoulos lui répond au rebond offensif. Le ton est donné entre des Français qui cherchent le défi un contre un et des Grecs qui servent systématiquement leurs intérieurs. Devant une défense très dense, les Bleus ne trouvent que peu de solutions et sont contraints de forcer à plusieurs reprises de shoots, coincés par les 24 secondes. En face, Mihalis Kakiouzis fait apprécier la variété de son jeu intérieur/extérieur et la Grèce fait le break (6-16, 8e). Ce premier quart-temps est un calvaire pour Tony Parker (0/3 aux lancers-francs) et les siens, incapables de produire du jeu (30% aux tirs, 20% aux lancers). L’addition est salée : 7-21.
Le début du second quart n’est guère plus encourageant à ceci près que la défense tricolore stoppe son adversaire. Mais de l’autre côté du terrain, il est toujours aussi compliqué de trouver le chemin du panier. On attendait une zone, c’est en défense homme à homme flottante que la Grèce s’impose et creuse un peu plus l’écart sur une flèche à trois-points d’Hatzivrettas (12-28, 15e). Comble de l’ironie ce sont les Bleus qui passent en zone. Efficace mais aucunement une solution pour inscrire des points au tableau de marque. Le bilan à la pause est surréaliste (14-32) au point que les fans grecs réservent une ovation à Cyril Julian lorsque celui-ci inscrit un panier juste avant la mi-temps comme pour souligner la rareté de la chose.

Au retour des vestiaires, l’écart monte à +23 avant que ne se fasse sentir un léger frémissement chez les Français. Tony Parker attaque le cercle et les Grecs qui commettent de nombreuses fautes offrent des lancers-francs à Florent Pietrus notamment. Mais la Grèce n’est pas pour autant bousculée et continue de dérouler. Un tir lointain de Diamantidis à la 27e minute et c’est toujours un monde qui sépare les deux formations (26-46). Si les débats se sont équilibrés lors du troisième acte, rien n’a bougé sur le plan comptable (34-53, 30e).

Avec du jeu rapide d’entrée et un rebond offensif d’un Florent Pietrus très guerrier, la France reprend quelque peu espoir (38-53, 32e). Une lueur qui va vite s’éteindre tant les Hellènes font preuve d’une remarquable maîtrise. Papadopoulos intérieur, puis Spanoulis extérieur redonnent de l’air aux Grecs (40-61, 35e). Il ne reste plus à ces derniers qu’à gérer tranquillement la fin d’un match dominé de bout en bout.

Grèce bat France 64-50
France : F.Pietrus (5), Diaw (6), Julian (6), Gelabale (7), Parker (10) puis Weis (4), Rigaudeau (7), M.Pietrus (5), Schmitt (-), Giffa (-), Diarra (-).
Grèce : Papaloukas (2), Papadopoulos (9), Diamantidis (13), Kakiouzis (7), Hatzivrettas (9) puis Zisis (7), Dikoudis (6), Tsartsaris (4), Spanoulis (5), Fotsis (2), Bourousis (-).

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