En battant l’Allemagne, la Chine a décroché son billet pour les quarts de finale. Les Etats-Unis, eux, n’ont fait qu’une bouchée de l’Espagne tandis que la Russie prend déjà la porte.
Kobe Bryant et les Etats-Unis poursuivent leur démonstration à Pékin (Panoramic)
Groupe A
Australie-Russie 95-80
La Russie déjà dehors. Et cela n’a rien d’étonnant au vu de la pâle prestation offerte par les Russes ce samedi contre une équipe australienne rayonnante, à l’image de son leader Andrew Bogut, auteur d’une grosse performance (22 points et 8 rebonds) et tout à sa joie après le match : «Personne ne croyait en nous avant la compétition. Tout le monde doutait de notre capacité à franchir le 1er tour, mais nous y sommes presque.» Les Boomers ont rapidement fait la différence dans cette rencontre grâce à un 13-0 à cheval sur deux quart-temps (32-16). Dès lors, les Australiens géraient leur avance face à des Russes qui ne réagissaient que manière épidermique. Comme lorsqu’ils revenaient à 7 unités dans la troisième période (51-44), mais Bogut ripostait derrière la ligne primée et repoussait la révolte adversaire. Tant et si bien que le dernier quart-temps ne changeait plus rien à l’histoire de cette rencontre, facilement dominée par l’Australie (95-80).
Lituanie-Croatie 86-73
La Lituanie poursuit son parcours parfait à Pékin. Face à des Croates durement refroidis face aux Argentins il y a deux jours, les Baltes auront d’abord beaucoup souffert. En particulier lors d’un premier quart-temps cadenassé à double tour et achevé sur un maigre avantage pour les Dalmates (15-13). Celui-ci tenait néanmoins jusqu’à la pause (45-42) grâce à des intérieurs croates dominateurs et auteurs d’un véritable festival aux rebonds offensifs (16 prises au total, contre 19 rebonds défensifs seulement aux Lituaniens). Soit autant de secondes chances qui permettaient aux Croates de maintenir le cap. Sauf que le joli château de cartes bâti par la Croatie allait s’écrouler dès l’entame de l’ultime période. En effet, il s’agissait du moment choisi par les Lituaniens pour porter une brutale accélération, sous la forme d’un 11-0 qui changeait totalement la donne (de 58-62 pour la Croatie à 69-62 pour la Lituanie). A l’origine de ce très bon passage, le tandem Mindaugas Lukauskis (20 points à 7/9 au tir) – Linas Kleiza (18 points avec un 4/6 à 3 points) faisait des dégâts et les Dalmates ne parvenaient jamais à reprendre vraiment leurs esprits, s’inclinant au final de 13 longueurs (73-86). Mais les Croates pourront se contenter d’un succès sur l’Iran lors de la dernière journée pour rallier les quarts.
Argentine-Iran 97-82
Le moment de souffler. Après un début de tournoi difficile, puis une superbe réaction contre la Croatie, l’Argentine s’est offert une petite récréation contre l’Iran. Non pas que les Gauchos aient véritablement atomisé leurs modestes adversaires. Mais en tête dès l’issue du premier quart (19-14), les coéquipiers d’un très grand Manu Ginobili (32 points à 10/14 au tir) confortaient par la suite tranquillement leur avantage. Même un 9-0 des Iraniens dans le dernier quart ne faisait pas trembler outre-mesure les Argentins, vainqueurs avec 15 unités de marge (97-82). Qualifiés pour les quarts, les Gauchos tenteront de conforter leur deuxième place face à la Russie lors de la dernière journée.
Groupe B
Grèce-Angola 102-61
La Grèce peut dire merci à l’Angola. En explosant en plein vol lors du deuxième quart, la nation africaine a en effet rendu un fier service aux Hellènes, bien en peine jusqu’ici dans ce tournoi olympique et qui ne devaient guère être rassurés après un premier quart-temps inquiétant (12-11). Mais les Grecs, contrairement à leurs habitudes, trouvaient la clé de la rencontre en réalisant un festival offensif lors des dix minutes suivantes. En inscrivant la bagatelle de 31 points, la Grèce assommait son adversaire (43-28). Et l’estocade suivait dès la reprise, avec cette fois 38 points en dix minutes pour laisser les Angolais dans les cordes (81-42). Dès lors, la dernière période ne présentait plus grand intérêt (102-61), si ce n’est pour Ioannis Bourousis, qui termine meilleur marqueur des siens avec 22 points à 9/9 au tir et ce, en 13 minutes de présence sur le parquet seulement !
Chine-Allemagne 59-55
La Chine sera en quarts de finale ! Loin d’être gagné avant le début du tournoi olympique, et encore plus après la leçon reçue d’emblée par les Américains, le pari de Yao Ming et consorts est relevé. Et de quelle manière, puisque les Chinois se sont imposés ce samedi face à l’Allemagne (59-55), au terme d’une rencontre qui aura tourné au duel attendu entre Yao Ming (25 points et 11 rebonds) et Dirk Nowitzki (24 points et 17 rebonds). Un duel de titans, dont le premier est sorti gagnant uniquement en raison d’une meilleure adresse au tir (9/19 contre un faiblard 7/20). D’ailleurs, Nowitzki aura été à l’image de son équipe, trop maladroite pour espérer mieux (18/62 au shoot sur l’ensemble du match, soit 29% de réussite). Et même le double-double de Chris Kaman (10 points et 12 rebonds) n’aura pas suffi à extirper les Allemands de ce mauvais rêve. En tête à l’issue du premier quart (19-9), la Chine prenait un méchant éclat dans le deuxième (27-31) avant de réagir (47-39 à l’issue du troisième quart). Une avance suffisante pour décrocher une deuxième victoire d’affilée dans ce tournoi.
Etats-Unis-Espagne 119-82
La Dream Team serait-elle de retour ? Il est encore un peu tôt pour l’affirmer, mais la nouvelle démonstration réalisée par Kobe Bryant and co fleure bon l’époque où les Etats-Unis dominaient de la tête et des épaules le basket international. Opposés à l’Espagne, celle que l’on présente comme leur grande rivale pour le titre, les Américains n’ont pas fait dans la dentelle. A l’image d’un LeBron James remonté comme un coucou et qui donnait dès le départ la bonne impulsion à son équipe à l’issue du premier quart (31-22). Les Espagnols, eux, s’efforçaient de résister mais seul Felipe Reyes (19 points au final) parvenait à trouver des solutions. Si bien qu’à la pause, l’Espagne était quelque peu sonnée (61-45). Pire, elle allait surtout se résigner bien vite face aux flèches à 3 points de Carmelo Anthony (4/6 dans cet exercice) et les Etats-Unis passaient la barre des 20 unités d’avance (86-63). Puis celle des 30 pour, au buzzer final, s’imposer très confortablement (119-82). Et une nouvelle fois, la démonstration s’avérait collective avec pas moins de 8 (!) joueurs atteignant la barre des 10 points. Le reste du monde est prévenu pour de bon, les Américains sont en mission à Pékin et ils n’ont pas l’intention d’échouer.