Qualification Euro 09 – 2éme Journée : Ukraine 78 – France 77

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«Accusé» par ses joueurs d’ĂȘtre trop autoritaire, le coach de l’équipe de France de basket Michel Gomez avait dĂ©cidĂ© de lĂącher du lest en Ukraine. Le rĂ©sultat final (dĂ©faite 78-77) laisse penser que la bonne formule n’a toujours pas Ă©tĂ© trouvĂ©e.

par Nicolas Cerbelle, le 07-09-2008

En mode autogestion
Michel Gomez serait-il un partisan de la dĂ©mocratie participative si chĂšre Ă  la derniĂšre candidate Ă  la prĂ©sidentielle ? CritiquĂ© ouvertement par son capitaine Tony Parker, non titularisĂ© face Ă  la Belgique (victoire 82-63) – «Le coach, il fait des trucs bizarres» – le sĂ©lectionneur des Bleus, qui n’a visiblement toujours pas trouvĂ© la solution Ă  ses problĂšmes (11 cinq majeurs diffĂ©rents en autant de rencontres), a dĂ©cidĂ© de remettre une partie des clĂ©s de la maison aux joueurs, leur proposant d’élire trois des cinq joueurs de dĂ©part contre l’Ukraine. «Ils m’ont proposĂ© un trio de base. Ce sont des adultes, ils ont créé leur propre hiĂ©rarchie. AprĂšs, moi je pianote sur les autres joueurs», expliquait le successeur de Claude Bergeaud dans L’Equipe. Sans surprise, Tony Parker, Ronny Turiaf et Nando De Colo, auteur de 28 points contre la Belgique Ă  100% de rĂ©ussite, Ă©tait plĂ©biscitĂ©s. A ce trio, Gomez dĂ©cidait d’ajouter Yakhouba Diawara et Dounia Issa.

La France se cherche toujours
MalgrĂ© l’avantage au tableau d’affichage Ă  la pause (39-40), la premiĂšre pĂ©riode a mis une nouvelle fois en avant les lacunes collectives rĂ©currentes des Tricolores. De Colo n’étant visiblement pas dans son assiette (3/9 au tir), la marque se rĂ©partissait essentiellement sur deux hommes : Parker et Turiaf, 13 et 17 points chacun aprĂšs les deux premiers quart-temps, avaient ainsi inscrit trois-quarts des points de leur Ă©quipe Ă  mi-parcours. TP terminera finalement meilleur marqueur (30 unitĂ©s), remettant au goĂ»t du jour la «Parker-dĂ©pendance». Les Bleus ont pourtant montrĂ© des progrĂšs dans les systĂšmes, que la dĂ©faite ne doit pas occulter. Samedi soir, c’est surtout la dĂ©fense qui a failli «C’est nous qui avons dĂ©connĂ©. On a bien dĂ©connĂ©. On avait le match en main et on l’a laissĂ© filer bĂȘtement. On les a laissĂ© shooter Ă  3 points, c’était leur force. Ça nous a tuĂ©s. Ils sont revenus grĂące Ă  ça. On a montrĂ© du bon jeu, c’est juste que dĂ©fensivement on a eu des trous qui nous ont fait trĂšs mal. L’équipe s’amĂ©liore Ă  chaque sortie», tĂ©moignait Issa.

Un problĂšme mental
Il semble Ă©galement que la France souffre d’un problĂšme mental. En tĂȘte pendant quasiment toute la rencontre, elle a cĂ©dĂ© dans le money-time. Dans ce domaine, Parker n’est d’ailleurs pas exempt de tout reproche. Friable sur la ligne des 4,60m, le meneur des Spurs s’est montrĂ© particuliĂšrement maladroit dans les ultimes secondes quand il marqua sans le vouloir un lancer qu’il dĂ©sirait dĂ©libĂ©rĂ©ment rater pour prendre le rebond. C’est cependant bien plus tĂŽt que les Bleus ont perdu le match, en laissant revenir rĂ©guliĂšrement des Ukrainiens qui semblaient pourtant avoir la tĂȘte sous l’eau Ă  plusieurs reprises. «En gagnant ici, on aurait pu se mettre Ă  l’abri, mais on a mangĂ© dĂ©fensivement ce soir (Ndlr : samedi). On aurait pu tuer le match. Une victoire en Turquie ne pourra arriver que si les 12 joueurs ne se pose pas trop de questions», s’est d’ailleurs agacĂ© Gomez, qui cherche visiblement Ă  regagner de l’autoritĂ© sur son groupe


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