Écrasée par l’Espagne dimanche en l’absence de Tony Parker, Joakim Noah et Mike Gelabale (69-96), l’équipe de France retrouvera finalement la Grèce jeudi prochain en quarts de finale. Une affiche qui rappelle beaucoup de souvenirs, et pas forcément que des bons…
«La Grèce, c’est historique, notait Boris Diaw dimanche en conférence de presse. On les rencontre souvent.» Et ça ne se passe que rarement bien pour les Bleus… L’équipe de Grèce est en effet leur bête noire. Et ce même si la dernière opposition entre les deux équipes avait tourné en faveur des Tricolores. C’était il y a deux ans lors de l’Euro polonais (71-69). L’historique des confrontations ne laisse pas place au doute : 4 victoires françaises et 20 défaites depuis 1984 ! Certains revers ont d’ailleurs laissé plus de traces que d’autres, comme celui subi en demi-finales du Mondial 2005. Le lancer-franc raté d’Antoine Rigaudeau et le coup de poignard de Dimitris Diamantidis à trois points, au buzzer, un soir de septembre 2005 du côté de Belgrade (66-67), vous vous souvenez ? Une époque de laquelle Antonios Fotsis et Nikolaos Zisis sont les seuls rescapés. Mike Gelabale, Boris Diaw, Florent Piétrus et Tony Parker y étaient aussi. «On doit prendre une revanche sur cette équipe, martèle Nando De Colo devant la presse. Tout le monde en est conscient. Tout le monde est motivé pour cela.»
KO en cinq minutes contre l’Espagne
L’avenir nous dira si le staff tricolore a eu raison de lâcher le match contre l’Espagne dimanche dernier (69-96). Une version à laquelle Vincent Collet n’adhère d’ailleurs pas, lui qui a pris soin de rappeler que si Tony Parker a effectivement été ménagé contre la Roja, Joakim Noah (mollet) et Mike Gelabale (cheville) était absents pour cause de blessure. «Nous avons fait une première mi-temps honorable, rappelle le sélectionneur national. On tenait, on jouait bien face à une équipe d’Espagne au complet. Cette mi-temps nous a rassurés, tandis qu’elle a agacé les Espagnols. Ils sont revenus sur le parquet gonflés à bloc, beaucoup plus agressifs. On a baissé la garde à ce moment là et ils nous ont mis KO en cinq minutes. C’était important de se préserver. La vraie priorité, ce sera de gagner jeudi. Ce qu’on a fait depuis le début de l’Euro, c’est effacé. On repart à zéro.» 24 heures avant le match des Bleus contre la Grèce, l’Espagne jouera face à la Slovénie. Et ce avec une potentielle demie contre la Lituanie. Si calcul il y a eu côté français, il n’est donc peut-être pas si mauvais…
La Grèce n’est pas au complet
D’autant plus que Tony Parker et consorts auront 24 heures de récupération en plus par rapport aux Espagnols avant leur quart de finale. Soit 24 heures de plus pour permettre à Joakim Noah et Mike Gelabale de se remettre sur pied. En ce qui concerne l’adversaire des quarts de finale, il ne faut pas oublier non plus que ce n’est pas la grande Grèce qui se présentera jeudi sur les planches de Kaunas. Ioannis Bourousis, Nikolaos Zisis, Nick Calathes, Antonios Fotsis et Kostas Koufos seront bel et bien de la partie, mais Dimitris Diamantidis, Theo Papaloukas, Vassilis Spanoulis et Sofoklis Schortsanitis manqueront à l’appel. Des absences qui font passer la Grèce du statut de prétendant au titre à celui d’outsider… «C’est vrai que de gros noms manquent à l’appel, mais ça reste une équipe de basket très expérimentée, prévient Nando De Colo. Ce sont des gagneurs. Ils ne lâchent rien. Un quart, ce n’est jamais facile. Tout peut arriver. Ça se joue sur un match.» Un match qui, outre une place en demi-finales, offrira un billet pour les JO au Londres aux vainqueurs…