Impériale aussi bien offensivement que défensivement, l’équipe de France n’aura pas tremblé longtemps pour atomiser la Belgique (92-54) et décrocher ainsi son billet pour l’Euro 2009.
par Cédric Callier, le 29-08-2009
Ne surtout pas revivre une nouvelle immense désillusion. Grandissime favorite de cette finale de repêchages pour l’Euro 2009, l’équipe de France ne pouvait pas se prendre deux fois de suite les pieds dans le parquet face à la Belgique. Pas à Pau qui plus est, dans un Palais des Sports fétiche où elle demeurait sur 9 succès d’affilée. Mais pour cela, il s’agissait pour Parker et consorts de montrer un autre visage que celui aperçu du côté d’Anvers, notamment sur le plan offensif, pour combler cet écart de quatre points (70-66), à la fois si infime et si inquiétant. Un écart qui ne résistait pas longtemps d’ailleurs puisqu’au terme de trois minutes de jeu rendues confuses par une faute technique de M’Benga, les Bleus menaient de 5 longueurs (8-3, 3e). Pas longtemps certes, les Belges recollant immédiatement sur un missile primé de Lauwers (8-8, 5e), mais le tempo était donné, et les fautes handicapaient vite les visiteurs. La preuve, véritable bataille de tranchées, le premier quart-temps s’achevait sur un avantage de 6 longueurs pour les Tricolores (21-15) et laissait préfigurer d’une suite heureuse pour les hommes de Vincent Collet.
Un Turiaf de gala !
En effet, si rien n’était alors fait pour les Bleus, il devenait évident que la Belgique ne tiendrait pas le rythme. Archi dominé aux rebonds, sans adresse aux tirs, le Plat Pays tanguait sérieusement et seul Béghin, auteur de 7 points, tenait la baraque… quelques minutes seulement (29-22, 14e). Derrière, l’enfer était promis aux Belges. Avec un Diot d’une justesse rare à la passe (5 caviars), un Turiaf au dunk et au moulin (15 points et 7 rebonds avant la pause), un Batum impeccable (6 points à 100%) et surtout une défense étouffante, la France éparpillait son malheureux adversaire en lui infligeant un terrible 17-0 en cinq minutes (46-22, 19e). Et une fois n’est pas coutume, hormis une flèche à trois points à plus de 8 mètres, Parker se faisait discret dans le récital hexagonal. Tant et si bien qu’au moment de rejoindre les vestiaires, seul un miracle pouvait sauver la Belgique, proche du KO technique (48-25).
Pau fête les Bleus
Un miracle qui ne viendrait jamais, le ressort belge étant définitivement cassé. Aussi bien sur le plan offensif, où Béghin disparaissait de la circulation sans que personne ne vienne le relayer, que sur celui défensif, avec des boulevards se créant dans la raquette belge. Le tout pour le grand bonheur du public palois, qui se délectait du spectacle proposé. Comme sur ce «poster dunk» plein de fureur de Turiaf, symbole de ce caractère revanchard des Bleus après leur défaite d’Anvers. Avec 33 points de retard (!) à l’attaque du dernier quart-temps (70-37), la Belgique n’avait plus qu’à s’efforcer d’adoucir l’addition tandis que l’assistance célébrait ses Bleus avec une vibrante Marseillaise. La fête était belle et Vincent Collet offrait du temps de jeu à tous. Pour le remercier, Bokolo délivrait une passe dans le dos magique pour Koffi et l’écart final (92-54), lui, n’avait finalement plus grande importance. Après une interminable campagne de deux années pleines, l’équipe de France arrache son billet de dernière minute pour l’Euro en Pologne, où elle affrontera la Russie, l’Allemagne et la Lettonie. Tout est bien qui finit bien donc, même si le plus dur commence…