L’Equipe de France a parfaitement réagi après sa décevante prestation face à l’Australie. Elle a largement dominé la Chine (88-60) et se relance avant d’affronter un adversaire d’un autre calibre, la Serbie.
Ceux qui voudront voir des signes du destin se diront que Rio 2016 ressemble plus à Sydney 2000 qu’à Los Angeles 1984. Lors de ces deux éditions l’Equipe de France avait croisé la Chine, s’imposant sur un coup de chaud d’Antoine Rigaudeau sur la route d’un retentissant exploit, alors qu’elle avait sombré en Californie.
Une seule question se posait avant le dernier match de la journée disputé à 22h30 à Rio : esprit es-tu là ? Et à défaut de faire preuve d’une grande efficacité les Bleus ont démontré qu’ils avaient du cœur. Une volonté de bien faire pas vraiment payé de retour et sanctionné par de nombreuses balles perdues lors des premières minutes, mais une attitude positive contagieuse qui allait rapidement porter ses fruits, notamment grâce à l’impact immédiat des remplaçants. Thomas Heurtel, Joffrey Lauvergne et Mickaël Gélabale ont alimenté la marque dès leur entrée en jeu, tandis que Florent Pietrus et Charles Kahudi ont donné à la rencontre le ton défensif que l’Equipe de France recherche depuis qu’elle a quitté Manille (21-14, 11e).
En augmentant largement sa pression sur les porteurs à l’image des efforts de Tony Parker, les hommes de Vincent Collet ont pu gagner des ballons pour s’offrir des paniers faciles ou provoquer des fautes. Les Chinois restaient ainsi sans marquer plus de quatre minutes à cheval entre les deux premiers quart-temps avant que Nando De Colo ne se fende de 9 points consécutifs pour creuser un écart conséquent (40-21). Les petits gestes ne mentent pas et à voir Nicolas Batum s’arracher au rebond ou Kim Tillie plonger sur le parquet pour arracher un ballon et lancer une contre-attaque, le tout sous les applaudissements du banc de touche, on avait retrouvé le plus important dans une équipe : de la vie.
Un sursaut attendu et salvateur après la décevante prestation de samedi et qui s’est poursuivie au retour des vestiaires avec comme rampe de lancement Rudy Gobert. Le pivot du Jazz a rappelé à tous la raison de son rappel sous les drapeaux après le TQO. Avec lui, la France dispose d’un exceptionnel intimidateur. Ses quatre contres monumentaux au cœur du troisième quart-temps ont définitivement levé toute ambigüité quant à l’issue du match (58-32, 26e). La suite sera moins convaincante avec quelques ballons trop facilement abandonnés sur la remontée du terrain ou quelques oublis sur l’ancien NBAer Yi Jianlan. Mais l’important était ailleurs. Les Bleus ont débuté leur processus de guérison et les critiques trop virulents auront noté que l’Australie a désormais un beau profil de médaillable après son impressionnant succès sur la Serbie. Des Serbes qui sont au programme de la journée de mercredi dans un choc qui pourrait décider de la 3e place de la poule.
FFBB